Dès les premières secondes de la vie, nous apprenons douloureusement à nous adapter à un monde immensément incompréhensible. Par la suite, à chaque moment nous découvrons ce monde, nous repoussons les limites de ce que nous connaissons et de ce que nous pouvons concevoir. Chacun à sa façon, souvent en aveugle, nous entrons en contact avec le monde sensible qui se heurte parfois à ce que l'on à intériorisée auparavant. En grandissant, nos réflexions sur le monde se peaufinent en même temps que la nouveauté et l'émerveillement spontané deviennent plus rare. Consciemment ou inconsciemment , nous cherchons à nous mettre en relation avec ce monde toujours remplis de mystères et ses autres habitants. Viens alors bien souvent le constat que le monde fut pensé et bâtit par d'autres avant nous et que nous devrons vivre avec tous ses défauts.
Certains peuvent se contenter de la résilience ou de l'ignorance, de l'apathie ou de tout autre échappatoire louable en soit tant qu'il permet à l'individu d'échapper aux frustrations d'un monde imparfait. Acceptable, en mon sens, au niveau individuel, mais inacceptable socialement puisque l'inaction n'entraîne jamais de changement positif qui pourrait permettre aux individus de s'épanouir dans un terrain de ''vivre-ensemble'' qui s'étend bien plus loin que la simple satisfaction individuelle. Si le bonheur est relatif aux individus en passant par la satisfaction de ses besoins et de ses caprices, c'est un bonheur qui conduit symptomatiquement vers l’égoïsme, l'individualisme et la solitude. Or, l'être humain est un animal social! Et ce bonheur paradoxal germe la graine de son malheur, il n'y à qu'a constater la hausse de suicide et de dépressions qui sont causés par le mode de vie qui nous est imposé à priori par l'histoire sociale et tous les enjeux qu'apporte la post-modernité.
Ces enjeux sociaux inclus les inégalités sociales flagrantes qui sont souvent causées par le capitalisme néo-libérale, la primauté de l'argent comme symbole et agent de puissance, l'absence déplorable de la véritable démocratie remplacée par une oligarchie électorale partisane, la loi du plus fort qui dirige les relations internationales, la corruption, le détournement des intérêts publics vers des intérêts privés, l'élitisme comme doctrine du succès social dominée par la richesse, la décadence, le gaspillage et la violence, les transnationales et les banques qui sont les vrai maîtres du monde et la religion, pour ne citer que ceux-là.
Cette prise (ou cette crise) de conscience, je crois, tend à se généraliser: on ne peut pas entièrement endormir l'esprit des gens, surtout lorsqu'ils sont éduqués et cultivés! C'est d'ailleurs peut-être la raison derrière la hausse des frais de scolarité insensée qui aura lieu au Québec si la mobilisation citoyenne ne se fait pas... qui sait? Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui, il est important que chaque personne se demande comment faire pour changer le monde, c'est notre RESPONSABILITÉ SOCIALE! Chacun doit trouver le moyen INDIVIDUEL de changer le monde pour combattre le bonheur paradoxal qui endort l'esprit tout en restant à l'affût des mouvements COLLECTIFS: être prêt à changer un peu le monde seul mais tendre à le faire SOLIDAIREMENT avec les autres individus qui vivent dans ce même univers. Chaque personne doit chercher ses propres moyens de changer le monde, ou du moins son coin de monde et le rendre meilleur.
On pourrait résumer ce point de vue en le comparant, sans doute très vulgairement, à l'égoïste altruiste qui recherche son bonheur individuel par son accomplissement personnel et celui des autres membres de la même sociétés, se traduisant par la mise sur pied d'un système se rapprochant le plus possible de l'utopie sociale. Quelle est-elle? J'espère que c'est la question qui vous trotte dans la tête! Il n'y a pas de réponses, que de nouvelles question mais surtout, des moyens d'agir, de réaliser les rêves et de penser le monde...
Suggestion de blog, allez lire sur la solidarité! (image du haut tirée de ce site):
Citoyen de demain: http://www.citoyendedemain.net/agenda/solidarite
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